Le feuilleton né sur France 3 démarre une nouvelle vie sur TF1 dès le 8 janvier à 13h40, avec un titre rallongé : "Plus belle la vie, encore plus belle".Si l’ADN reste le même, les décors ont été totalement repensés.Nous avons pu découvrir ce "nouveau terrain de jeu" en compagnie de certains comédiens, un mois avant la diffusion du premier épisode.
"Venez par-là, qu’on voit bien la voiture de police", glisse un membre de l’équipe à deux figurants en uniforme. Le silence le plus total se fait pour permettre à la scène de reprendre. Le seul bruit ambiant est celui de la pluie, invitée surprise de cet après-midi de décembre. "Normalement, on fait partie des communes les plus ensoleillées de France. Aujourd’hui, ça ne se voit pas", s’amuse Lionel de Cala, maire "très fier" d’Allauch. La commune de 22.000 habitants située sur les hauteurs de Marseille a été choisie pour accueillir le tournage de Plus belle la vie, encore plus belle, la suite de la série culte de France Télévisions qui s’installe sur TF1 du lundi au vendredi à 13h40 à partir du 8 janvier.
L’une des places "typiquement provençales" d’Allauch, avec son hôtel de ville, son église et ses couleurs ocre, sera le cœur du quartier des Mistraliens, forcés de quitter celui qui a été le leur pendant 18 ans à cause d’effondrements. "Les habitants ont trouvé refuge à quelques pâtés de maisons, toujours dans le Panier fictif de Marseille. Ils essayent depuis un an et demi de se reconstruire autour d’un nouvel élan qui passera par l’inauguration du bar", qui en temps normal s’appelle l’Hostellerie, précise la productrice Clémentine Planchon. Un établissement renommé "Le Mistral" pour la fiction, clin d’œil évident à son prédécesseur, où se réunissaient les personnages.
On a vraiment l’impression de tourner une page
Léa François
Autour du bar dirigé par Thomas Marci et son demi-frère Kilian Corcel, gravite la majorité des lieux de vie de cette nouvelle mouture. Adieu hôtel, lycée ou hôpital, bonjour commissariat et cabinet médical. Sans que rien ne modifie l’ADN "intergénérationnel" du programme. "On va rester sur des histoires au plus près du quotidien des téléspectateurs, avec la même volonté de coller à l’actualité et des intrigues policières teintées de cette vie de quartier", promet Stéphanie Brémond, directrice générale adjointe en charge des feuilletons quotidiens et des séries longues des studios Newen.
En ce lundi de fermeture hebdomadaire pour les commerces, les rues d’Allauch sont désertes. "Mais on a déjà des visiteurs qui viennent régulièrement. Pour le premier jour, certains avaient fait le déplacement depuis Biarritz", raconte l’édile qui espère "doubler la fréquentation touristique" de sa commune. Ces scènes en extérieur sont la seule opportunité de croiser les acteurs. Car le reste se déroule à l’abri des regards, au cœur de Marseille. "Il y a trois mois, c’était vide", glisse la production qui nous ouvre les portes des studios de la Belle de Mai, lieu de tournage historique du feuilleton. "On a vraiment l’impression de tourner une page. Rien que de voir les couloirs repeints, ça donne la sensation d’arriver dans une nouvelle aventure", note pour TF1info Léa François.
Celle qui incarne Barbara Évenot depuis déjà quinze ans découvre en même temps que nous ce "nouveau terrain de jeu" où il est facile de se perdre. Le décor "le plus grand et le plus riche" de ce Plus belle la vie 2.0 a été "livré la veille pour le lendemain". 450 mètres carrés sur 4 mètres de haut qui abritent la Résidence Massalia, dont le nom s’affiche en néon jaune à l’entrée. Cette ancienne savonnerie, réhabilitée en lieu de vie pour les étudiants et les jeunes actifs, sera gérée par Mirta Torres (Sylvie Flepp) et Yolande Sandré (Elisabeh Commelin). À l'étage, reproduit au même niveau, se cachent les chambres, dont une seule est utilisée pour tous les locataires. "En une heure, on peut tout changer", explique Francis, le chef décorateur.
À chaque fois que je brique ce zinc, Thomas Marci pense à Roland mais moi je pense à Michel Cordes
Laurent Kérusoré
L’intérieur immaculé du commissariat, éclairé par une lumière blanche aveuglante, se dévoile au sous-sol. Quant au cabinet médical, il faut prendre un ascenseur pour y accéder. Mais celui qu’on attend tous de découvrir se situe au rez-de-chaussée. "On passe au Mistral. Apparemment, il fait bon", souffle un membre de la production. Au moment de l’arrêt de Plus belle la vie, tous les accessoires ont été cédés. Le seul élément qui a été gardé, et fait donc son retour, c’est le comptoir du bar.
"Je suis venu quelques semaines avant la fin de la construction des décors et tout de suite, je l’ai vu. J’ai eu les larmes aux yeux", nous glisse Laurent Kerusoré, rapidement rattrapé par l’émotion. "J’ai passé presque 18 ans de ma vie à briquer ce zinc avec Michel Cordes et Laëtitia Milot. À chaque fois que je le fais, Thomas Marci pense à Roland mais moi je pense à Michel", décédé en mai. L’ancien patriarche du programme n’a pas été oublié et figure sur un portrait de famille accroché au fond du bar.
Entre Laurent Kérusoré et la réalisatrice Claire de la Rochefoucauld, les vannes fusent et le ton monte. Toujours dans la bonne humeur. "Je l’ai en tête mais ça me rassure", dit le comédien de son texte, qu’il a en main, ses dialogues surlignés en vert. Après plusieurs répétitions, le moment est enfin venu de laisser place à la fiction.
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